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dimanche, 28 août 2011

TREME : Premières impressions...

Et une autre ! Encore une autre série pour laquelle j’ai profité des vacances pour enfin en voir la saison 1…

treme,the wire,david simon,clarke peters,kim dickens,wendell pierce,john goodman,nouvelle orleans,jazz,ouragan katrina,deadwood,the west wing,csi : miamiDe quoi ça parle ? (le pitch de la série) : Après le passage de l’ouragan Katrina, la ville de la Nouvelle Orléans, en particulier le quartier de Treme et ses habitants pansent leurs blessures. Musiciens, chefs cuisiniers, professeurs, autant de personnages ordinaires qui se raccrochent à un héritage culturel et se demandent si leur ville, berceau d’un style de vie si exceptionnel, à toujours un avenir…

Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) : Ah, The Wire… Je fais partie des convaincus par cette série magistralement écrite et interprétée, une des meileures séries TV jamais produites. Pourquoi parler de The Wire ? Parce que l’on retrouve le même David Simon, créateur et auteur de la série, à la barre de Treme, raison suffisante pour y jeter au moins un oeil… Même si le sujet n’est absolument pas le même : de Baltimore, on passe ici à la Nouvelle Orléans. Et à l’étude clinique du fonctionnement d’une fonctionnement d’une ville, dont les divers représentants et milieux sont inter-connectés, on passe à la chronique d’une ville américaine à travers quelques-uns de ses représentants. Les séries HBO, malgré toutes les différences et les spécificités de chacune, se construisent en général autour de 3 grands axes forts en général : des personnages réalistes, à la psychologie très travaillée, nombreux, permettant le déroulé d’autant d’axes narratifs ; la vie dans un “monde” en changement, qui vient de connaître une crise ou un bouleversement, et construit patiemment son entrée dans un nouveau : dans Les Sopranos, le petit milieu mafieux s’apprête à connaître le changement annoncé de Parrain, dans True Blood, le monde vient d’être marqué par la Grande Révélation, dans Deadwood, une ville à naître commence à apparaître… ; ainsi que la trame principale de la saison, soutenant celle-ci. Une trame souvent ténue, mais qui permet d’articuler le reste. Malheureusement pour moi, Treme est une série qui ne possède pas ou si peu de 3ème point. A la rigueur, cela pourrait être : comment reconstruire sa vie et continuer à vivre à la Nouvelle Orléans malgré la catastrophe ? Non, je n’ai pas accroché à la série, malgré ses diverses qualités, car la série, je crois, n’était pas pour moi.

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Treme, de par la personnalité de ses auteurs, est une série terriblement dramatique, qui parle de drames humains. Mais c’est une série qui repose essentiellement sur ses personnages, dont on nous montre les parcours de vie. En ce sens, il s’agit d’une série dramatique très classique et traditionnelle. On suit donc l’existence de plusieurs personnages, plus ou moins marqués par la catastrophe, continuer à vivre. Loin de la noirceur ou du pessimisme que l’on pourrait prêter à The Wire, Treme est en ce sens une série beaucoup plus positive : la vie continue malgré tout. Pour ce faire, il fallait trouver un élément fort, auquel se raccrocher. Ce sera la musique, et pas n’importe laquelle : le Jazz, une musique populaire, dans laquelle semble baigner toute la ville, et la série. Treme est en effet émaillée de morceaux chantés ou interprétés, faisant de celle-ci une série musicale. Une sorte d’anti-glee, où l’on flatte l’industrie musicale et l’on joue sur les bons gros standards pop. Dans la série, la musique se veut plus “sincère”, venant du coeur, sugissant à des moments plus appropriés, plutôt que de sentir le “fabriqué”. Une série qui montre une ville constituée de gens ordinaires un peu paumés, qui se battent tous les jours de leur vie même si c’est difficile. Une ville festive, à découvrir, où l’on a tout de même l’impression que la vie est rythmée par les différentes “processions” et fêtes locales qui voient toute la ville réunie dansant, chantant dans une seule et même cohorte. A tel point qu'on a parfois envie de se laisser entraîner, les rejoindre. On se dit que finalement, la Nouvelle Orléans, ville unique au monde, est un endroit où il fait bon vivre.

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Mais David Simon oblige, attention, la dimension politique de l'oeuvre est tout de même présente : le personnage de John Goodman dénonce certains discours tenus sur la ville, et en appelle au président George W. Bush de ne pas les abandonner. Un personnage se présente aux élections tel un Coluche du pauvre, faisant de ses idées de campagne une nouvelle chanson. Même si l'on reste à la "surface" des choses, et que cette dimension politique ne dépasse jamais une certaine mesure...

Pour conclure : Alors pour finir, je dirais qu’il ne faut pas en attendre grand-chose, et surtout pas la richesse narrative vertigineuse d’un The Wire, car la série se veut sur ce point bien différente. La série est à voir si l’on aime les très bons dramas présentant des personnages réalistes, authentiques, humains, auxquels on s'attachera. Dans une atmosphère festive musicale, puisqu'à la Nouvelle Orléans, la musique prime sur le reste, réchauffant les coeurs, les corps et les âmes. Surtout que la série se veut plus positive, parlant de reconstruction, de lutte contre l’adversité.

Côté casting :  Pour Treme, afin d’établir encore un peu plus les ponts avec The Wire, on a rappelé 2 acteurs marquants de la précédente oeuvre de David Simon, Wendell Pierce et Clarke Peters. Mais personnellement, j’ai eu du mal à ne pas penser à leurs précédents personnages en les voyant… Le casting bénéficie également de la présence de l’imposant John Goodman, vu entre autres dans The West Wing, de celle de Khandi Alexander, loin de son rôle de médecin-légiste tenu dans CSI : Miami, et aussi de celle de la belle Kim Dickens, elle aussi dans un rôle bien éloigné de celui de la prostituée Joanie tenu dans Deadwood, une autre production HBO.

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samedi, 23 avril 2011

Les Scènes-cultes : The West Wing, épisode 4.01 "20 Hours in America".

The West Wing ne pouvait pas toujours frapper aussi fort à chaque fois. Les series finale / derniers épisodes des Saisons 1 et 2 avaient été intenses émotionnellement, confrontant le Président et son équipe à une fusillade, puis Jed Bartlett face à Dieu, et son futur. Pour la saison 3, Aaron Sorkin avait placé le Président Jed Bartlett face à un terrible dilemme moral. Pour ouvrir la Saison 4, donc, on revient quelque peu dessus, mais surtout, on lance définitivement la campagne présidentielle.

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Le Président, candidat à sa propre succession, parcourt les Etats-Unis pour une série de meetings.Et comme la série aime marier différents registres, elle est bien entendu porteuse d’un certain humour. Humour quelque peu introduit par le titre français, “En rade dans l’Indiana”, plus parlant et appuyant cet aspect que le titre original “20 Hous in America” (20 heures en Amérique, en Français, soit la durée de cette longue escapade à travers l’Amérique profonde). Cette fois, ce sont Josh Lyman et Toby Ziegler qui vont être porteurs de l’humour de la série, dont on va quelque peu se moquer. Pour commencer, tous deux, accompagnés de Donna, vont tout bonnement… louper el cortège présidentiel, qui part sans eux !! Et c’est le début d’un long voyage pour regagner la Côte Est des Etas-Unis. Ainsi que de scènes hilarantes pour le spectateur. Une jeune et jolie fermière, Cathy, se propose bien gentiment de les emmener. A l’arrière du véhicule, Josh et Toby permettent de vanter quelque peu le charme de la jeune femme, ne comprenant pas que le gros costaud assis en face d’eux n’est autre que… le petit-ami, d’où un air soudain géné de la part des deux membres de la Maison Blanche. Peu après, le véhicule roulant au diesel, finit par tomber en panne. Après un arrêt dans une station-service, et un pari stupide que Toby perd (annoncer tout le reste de la journée, après son nom, que l’on travaille pour la Maison Blanche, signe de vantardise assumée, d’orgueil peut-être quelque peu déplacé), le trio improbable se fait prendre en voiture par un jeune lycéen, Tyler. Mais le jeune homme croise un groupe de jeunes filles, dont l’ex-petite-amie du jeune garçon, et celui-ci ne peut s’empêcher de s’arrêter pour lui demander des comptes. Donna se mêle alors de la conversation afin de l’interrompre, puisque le temps presse, Josh et Toby espèrant arriver à temps pour prendre un avion et enfin rentrer. Kiki, l’ex-petite-amie, demande alors à Josh s’ils ne sont pas idiots : ils ont complètement oublié qu’ils ont sauté… une zone qui ne respecte pas le changement d’heure… Il est donc une heure de plus que celle affichée à leur montre. Et la réaction de Josh et Toby à ce sinistre coup du sort est absolument désopilante : Josh se met à crier comme à son habitude, de même que Toby ! Alors que Toby démontre l’absurdité de la chose, Josh continue au loin de hurler, sous le regard interloqué du groupe de jeunes. Et alors que Josh se demande quelle civilisation est-ce là, Toby, qui s’est saisi spontanément d’une branche d’arbre, se met à frapper contre la bordure de la route, comme le dernier des sauvages...

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Dans l’épisode suivant, le Président Bartlet se permettra une remarque des plus sarcastiques à leur encontre :

" Hey, do we have a GPS-read on Josh and Toby ? Have they been sighted ?
- I talked to them a little while ago, they're on their way.
- 300 IQ points between them, they can't find their way home. I swear to God, If Donna wasn't there they'd have to buy a house. "
Le Président Bartlet, à Sam Seaborn (ép. 4.02  "20 Hours in America, part. 2").

“ Hey, est-ce qu’on a un GPS sur Josh et Toby ? A-t-on des nouvelles d’eux ?
- Je leur ai parlé il y a peu. Ils sont en route pour rentrer.
- 300 de Q.I. à eu deux, et ils ne sont pas capable de rentrer à la maison. Je le jure devant Dieu, si Donna n'était pas là, ils devraient s'acheter une maison. "

samedi, 02 avril 2011

Les Scènes-cultes : The West Wing, ép. 3.09 "Bartlet for America"

Un des charmes des Séries TV, c’est que celles-ci s’inscrivent parfois dans la temporalité du spectateur. Ainsi, il n’est pas rare que des épisodes soient consacrés aux grandes fêtes d’octobre à décembre. Tel épisode évoquera donc la fête d’Halloween, tandis que tel autre célèbrera Noël.

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Si l’on voit mal comment un épisode consacré à Halloween pourrait s’intégrer à l’univers de The West Wing, les fêtes de Thanksgiving et de Noël ont su y trouver leur place. Car l’un des charmes de la brillante création d’Aaron Sorkin, est que ses personnages forment tous une grande famille très attachante. Seulement, au vu de leurs positions respectives, et une hiérarchie régissant leurs rapports, très rares seront les signes visibles du profond attachement, de la sincère amitié que les personnages entretiennent les uns par rapport aux autres.

Au cours de la Saison 3, donc, les hommes et femmes de la Maison Blanche continuent de travailler pour le bien de la nation américaine, tout en préparant la campagne et la réélection prochaine du Président Bartlet. Le début de la saison n’aura pas été de tout repos, une commission d’enquête devant établir si Josiah Bartlet a menti au peuple américain qu’il était atteint d’une maladie durant sa campagne électorale et son élection au poste suprême. A l’occasion de l’approche du réveillon de Noël, c’est au tour de Léo McGarry, le secrétaire d’état, chef d’équipe de la Maison Blanche d’être dans la tourmente. Lui qui a tant sacrifié pour en arriver là où il devait être, lui le grand manitou qui s’est chargé de lancer Jed Bartlet dans la course à la Maison Blanche, et a réuni autour de lui un staff d’une exceptionnelle qualité. C’est à son tour de témoigner devant des membres des partis démocrate et républicain afin que l’on détermine s’il y a eu faute.

On le savait, une profonde amitié unit Léo McGarry et Josh Lyman, tout comme une profonde amitié unit également Josiah Bartlet et Léo McGarry. L’épisode explore une savoureuse voie déjà empruntée, celle de la plongée dans le passé, nous faisant découvrir certaines scènes-clés, déjà évoquées, que l’on pouvait imaginer, et que l’on choisit de nous montrer. Comme par exemple, comment Léo McGarry a suggéré l’idée au Gouverneur Bartlet que peut-être celui-ci pourrait se présenter à l’élection présidentielle.

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“ Cela fait 15 jours que je suis plongé dans une profonde hébétude. Partout, que ce soit chez moi, ou dans un restaurant, une idée me taraude, et je me mets à griffonner des mots sur des bouts de papier. “, dira-t-il à un Bartlet surpris.

En coulisses, pour aider Léo, Josh Lyman tente de gagner du temps pour empêcher Darren Gibson de parler, lui qui est le plus à craindre pour son ami. En vain. Celui-ci détient en effet des informations capables de destabiliser le bras-droit du Président. Qui assistera impuissant aux tourments de son ami, encaissant les coups pour lui.

Si, donc, les démonstrations d’amitié sont extrêmement rares dans la série, lorsqu’elles se produisent, elles sont d’une force incroyable, touchantes et marquantes. Bartlet, afin de montrer son affection, le fait d’une façon très particulière et bien à lui : à coup de taquineries, d’échanges verbaux savoureux, qui expriment l’érudition de l’homme et la profonde humanité du personnage. Et à coup de cadeaux uniques, toujours bien sentis, mémorables, toujours du meilleur goût.

L’épisode enchaîne donc plusieurs moments d’importance, et termine sur LA scène de l’épisode, inattendue, des plus émouvantess. Ainsi, alors que Léo rentre probablement soulagé du répit qu’on lui a offert, mais probablement épuisé de l’épreuve subie, Josiah l’attend dans son bureau pour lui adresser quelques mots de réconfort. “ On a su éviter les balles, hein ? “ Et pour lui offrir un cadeau de Noël unique, témoignage de la plus grande amitié possible, qu’il acompagne de paroles de remerciements qui réchauffent le coeur.

La scène est un véritable crève-coeur, un déchirement. Léo, laissé seul, fond en larmes, de même que le spectateur…